Pose d’implants zygomatiques assistée par robot

Un important travail de recherche et une collaboration fructueuse entre plusieurs acteurs de santé a permis à l’équipe de chirurgie maxillo-faciale du CHU Amiens Picardie de réaliser le 12 octobre 2020, la mise en place des implants osseux zygomatiques sous assistance robotisée pour la première fois dans le monde.

Dr Matthieu OLIVETTO Chef de clinique et Dr Jérémie BETTONI Praticien hospitalier, sous la houlette du Pr Michel LEFRANC directeur du GRECO (Groupement de Recherches et d’Études en Chirurgie rObotisée) ont permis à une patiente de retrouver en une seule intervention chirurgicale, une réhabilitation prothétique dentaire (4 implants zygomatiques). La première patiente de ce projet clinique d’innovation a pu quitter le service avec sa prothèse en bouche le jour même et sans cicatrice.

Véritable problématique pour les personnes édentées après traumatismes ou chirurgie lourde, cette nouvelle technique apporte une solution jusqu’alors impossible : la pose des 4 implants zygomatiques dans la journée. La pose des implants a été effectuée en toute sécurité grâce à la chirurgie mini-invasive et une grande précision grâce à la navigation robotisée, permettant la planification du trajet des implants dans l’os zygomatique.

Cette première est l’aboutissement de travaux de recherche menés par l’Institut Faire Faces (Pr Bernard DEVAUCHELLE et Pr Sylvie TESTELIN) et du GRECO.
Cette première a profité de la technologie innovante du robot ROSA® plusieurs fois démontrée et d’entrainements en simulation sur des modèles anatomiques au sein de SimUSanté® (CHU Amiens-Picardie – UPJV). La collaboration exceptionnelle avec deux laboratoires a permis la création sur mesure d’implants spéciaux (Néodent) et la réalisation d’une prothèse adjointe en quelques heures (réalisée par Créadent et implantée par Dr Charles MALTHIEU et Dr Elie BITAR praticiens attachés au service de chirurgie maxillo-faciale du CHU Amiens).

Cette nouvelle méthode chirurgicale fait partie d’un projet clinique d’application pour 15 autres patients dans les mois à venir. L’évaluation à court et moyen termes apportera sans nul doute un nouvel espoir pour ces patients trop souvent abandonnés du fait de greffes osseuses impossibles ou de pathologies complexes.