Fédération-Hospitalo-Universitaire FHU SURFACE

Fédération-Hospitalo-Universitaire FHU SURFACE

Head and Neck Regenerative Surgery (morphology and function)

La FHU SURFACE : créée le 1er janvier 2015, regroupe différentes équipes de cliniciens chirurgiens spécialistes de la tête et du cou et de chercheurs spécialistes de la thérapie cellulaire, de l’imagerie et des sciences cognitives des villes d’Amiens, de Caen et de Rouen. Projet intégré de recherche, soin et enseignement.
Les objectifs majeurs des projets de la FHU sont de définir les conditions qui permettront une reconstruction esthétique et fonctionnelle des grandes défigurations, déterminants majeurs pour le maintien d’une qualité de vie après chirurgie de la tête et du cou.

FHU Surface : Actualités

Le 10 novembre 2018, la Fédération‐Hospitalo‐Universitaire (FHU) SURFACE a organisé au CHU de Rouen, une journée dédiée à la chirurgie de la paralysie faciale.

Ce sont 50 personnes des villes de la FHU (Amiens, Caen et Rouen) et des alentours (Compiègne, Lille, le Havre) qui se sont retrouvées pour partager les dernières avancées pour la prise en charge des paralysies faciales, et les recherches pour mieux comprendre les mécanismes de la régénérescence nerveuse et proposer de nouvelles approches thérapeutiques innovantes.

En introduction de la journée le Pr JP Marie a décrit, au travers de cas cliniques, les problématiques liées à ces pathologies (étiologie, mécanismes biologiques, diagnostic, prise en charge chirurgicale, suivi post-opératoire…).

Plusieurs conférences ont ensuite permis de présenter des solutions pour la meilleure prise en charge de ces patients :
que ce soit avec la mise en place d’une RCP (présentations des cas complexes aux experts des 3 villes de la FHU),
le développement d’une plate‐forme multimodale au CHU d’Amiens pour l’évaluation quantitative des malformations et des mouvements de la face (Eye‐tracking, IRM, Elastographie par Résonance Magnétique)
ou des méthodes rééducatives pour la restauration fonctionnelle après chirurgie (précoces et personnalisées).

Si une récupération fonctionnelle après lésion du nerf facial constitue l’un des enjeux majeurs du traitement de ces pathologies, les problèmes, liés à la « défiguration », rencontrés par les patients doivent aussi être considérés. Il est donc important de comprendre ce que peut être la perception d’humanité dans le visage d’autrui. Dans le cadre de cette journée, l’apport des neurosciences sociales pour ces études et pour proposer des stratégies de prévention alternatives a été présenté.
Enfin, des travaux de recherche, pour permettre la régénération nerveuse, ont été exposés : utilisation de nouveaux biomatériaux comme le fil de soie (support et guide pour la croissance nerveuse), approches de thérapies cellulaires avec des cellules souches mésenchymateuses nasales, des cellules isolées de la muqueuse nasale ou des cellules souches de la peau.

En fin de journée, le Pr Devauchelle, au travers des différentes transplantations du visage réalisées par son équipe, est revenu sur les résultats obtenus en terme de récupération fonctionnelle motrice et sensitive de ces patients greffés.

La présence à cette journée :
– des chirurgiens,
– des kinésithérapeutes,
– des étudiantes en orthophonie,
– des chercheurs,
– des doctorants et post‐doctorants
a permis le partage des problématiques de chacun et l’élaboration de nouvelles collaborations multidisciplinaires et entre les sites.

FHU Surface : Contexte

• Les défigurations de la face et les pathologies de la tête et du cou, résultant de tumeurs, de malformations ou de traumatismes nécessitent non seulement une reconstruction morphologique (esthétique) mais aussi une restauration fonctionnelle.  

• Il y a 10 ans, la première greffe du visage a été une véritable innovation de rupture, obligeant à penser l’éthique et à réaliser le geste en absence de tout précédent. Mais si depuis une trentaines de greffes ont été réalisées de par le monde, la transplantation du visage reste un geste exceptionnel et exploratoire.

• La difficulté à trouver des donneurs, la lourdeur des traitements immunosuppresseurs et le risque toujours possible du rejet de la greffe (qui peut aboutir dans certains cas à la destruction du greffon) obligent à chercher d’autres approches thérapeutiques. Il faut notamment repenser ces approches en terme d’esthétique et de fonction sous l’angle d’une chirurgie régénératrice.

• Il n’existe pas de consensus pour la prise en charge des paralysies faciales et des paralysies laryngées.

• Enfin les individus porteurs de stigmates faciaux sont confrontés à une dégradation de l’image de soi et à des difficultés d’intégration sociale ; sachant qu’aujourd’hui encore le handicap facial ne fait l’objet d’aucune reconnaissance.

FHU Surface : Objectifs

Recherche

• Définir les méthodes d’évaluation (multimodales) et d’autoévaluation pour analyser et modéliser les fonctions (mouvements du visage, phonation, déglutition…),

• Analyser et valoriser les résultats obtenus dans le cas des auto- et des allo-transplantations de la face pour initier et optimiser d’autres « greffes » et notamment celles du larynx,

• Proposer d’autres approches thérapeutiques orientées vers la régénération et notamment en modélisant et en créant de nouveaux supports (matrices) associées ou non à des cellules et de tester les propriétés fonctionnelles de ces biomatériaux cellularisés dans des modèles animaux pour envisager ensuite des essais sur l’homme. Dans le cadre de la FHU, ces nouvelles options thérapeutiques ont été envisagées pour aider la reconstruction d’os vascularisé ou la régénération nerveuse.

• Analyser les problématiques sociales associées à ces pathologies (reconnaissance de soi, effet de la défiguration sur la construction de soi, interactions sociales) afin de proposer à termes des indicateurs comportementaux et électrophysiologiques de l’efficacité des chirurgies de la tête et du cou et de participer à faire changer les mentalités pour que la « difformité » faciale ne constitue plus un facteur discriminant.

Soins :

• Permettre une meilleure prise en charge avec une approche multidisciplinaire et une plus grande harmonisation des pratiques (des consultations et des RCP interrégionales pour les patients souffrants de paralysie faciale ont été mises en place entre les différents sites. De la même façon, des RCP pour la chirurgie reconstructrice ou pour les malformations vasculaires seront organisées).

• Valoriser les expertises des différentes équipes favorisant l’accès aux meilleurs soins pour le patient. (Une ligne d’échange de patients sera mise en place avec orientation en recours pour la rééducation de la déglutition et la réhabilitation des paralysies laryngées vers le CHU de Rouen, et pour les reconstructions faciales vers le CHU d’Amiens).

Enseignement :

• Développer un nouveau master et des cours spécifiques des problématiques liées à la chirurgie régénératrice de la tête et du cou.

Equipes participantes :

Gouvernance :

Thématiques

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