Les chiffres du cancer en France et dans la Somme

Le Registre du Cancer de la Somme

En France les chiffres et principaux indicateurs sur le cancer (incidence, prévalence et survie) résultent d’estimations réalisées à partir des données observées par 25 registres de cancer (15 registres généraux et 10 registres spécialisés).

Les registres de cancer couvrent 20 à 25 % de la population française selon les types de cancer. Les données de mortalité sont fournies par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc) enregistre tous les décès survenant en France.

Cancer : données en France métropolitaine

Incidence

En 2015, le nombre de nouveaux cancers est estimé à 384 442 cas : 210 882 hommes et 173 560 femmes, soit des taux standardisés (sur la population mondiale) respectifs de 362,4 et 272,6 pour 100 000 personnes-années.
manChez l’homme, les cancers les plus fréquents sont :
1 – le cancer de la prostate (53 913 cancers incidents de la prostate estimés en 2011),
2 – le cancer du poumon (30 401 cas incidents estimés en 2015)
3 – et le cancer du côlon-rectum (23 535 incidents estimés en 2015).

womanChez la femme, les cancers les plus fréquents sont :
1 – le cancer du sein (54 062 cas incidents estimés en 2015),
2 – le cancer du côlon-rectum (19 533 cas incidents estimés en 2015)
3 – et le cancer du poumon (14 821 cas incidents estimés en 2015).

 

Mortalité

En 2015, le nombre de décès par cancer est estimé à 149 456 cas : 84 041 hommes et 65 415 femmes, soit respectivement 124,0 et 72,9 pour 100 000 personnes-années.

manChez l’homme, les cancers les plus meurtriers sont :
1 – le cancer du poumon (20 990 décès par cancer du poumon estimés en 2015),
2 – le cancer colorectal (9 337 décès estimés en 2015)
3 – et le cancer de la prostate (8 893 décès estimés en 2011).

womanChez la femme, les cancers les plus meurtriers sont :
1 – le cancer du sein (11 913 décès estimés en 2015),
2 – le cancer du poumon arrive juste après (9 565 décès estimés en 2015)
3 – et le cancer colorectal se situe en troisième position (8 496 décès estimés en 2015).

 

Prévalence

En 2008, le nombre de personnes de 15 ans et plus en vie et ayant eu un cancer est
d’environ 3 millions (prévalence totale) : 1 570 000 hommes et 1 412 000 femmes,
ce qui représente 6,4 % de la population masculine de 15 ans et plus et 5,3 % de la population féminine.
La population de 15 ans et plus en vie et ayant présenté un premier cancer au cours des
5 dernières années est estimée à 1 million de personnes (prévalence partielle à 5 ans).

 

Survie tumeurs solides

La survie des personnes atteintes de cancer diffère selon la localisation cancéreuse.
Sur la période 2005-2010, la survie nette à 5 ans varie :
– chez les hommes de 4 % pour le mésothéliome pleural à 96 % pour le cancer du testicule,
– et chez les femmes de 7 % pour le cancer du pancréas à 98 % pour le cancer de la thyroïde.
Des différences sont observées selon le sexe, en effet les cancers de mauvais pronostic (survie nette à 5 ans inférieure à 33 %) soit un quart des cancers diagnostiqués, sont plus fréquents chez l’homme (31 %) que chez la femme (17 %).
Au contraire, les cancers de bon pronostic (survie nette à 5 ans au moins égale à 66%) correspondent à 52% des cancers diagnostiqués et sont plus fréquents chez la femme (57 %) que chez l’homme (44 %). Pour l’ensemble des localisations étudiées, la survie nette diminue avec l’âge.
Sur la période 1989-2010, pour la plupart des cancers on observe une amélioration de la survie nette standardisée à 5 ans. Néanmoins certains cancers restent de mauvais pronostic, il s’agit surtout des cancers liés au tabac et/ou à l’alcool (poumon, œsophage, tête et cou).

 

Survie hémopathies malignes

Comme pour les tumeurs solides la survie varie selon l’entité clinique. Pour la période 2005-2010, la survie nette standardisée à 5 ans varie de 22% pour les leucémies aigües myéloïdes à 87% pour le lymphome de la zone marginale.
Globalement on observe une faible différence de la survie des hémopathies malignes selon le sexe, l’estimation de la survie est plus élevée chez la femme de 3 à 5 points pour la plupart des entités cliniques.
Parmi l’ensemble des hémopathies malignes diagnostiquées, 45% ont un pronostic favorable (survie nette standardisée à 5 ans au moins égale à 75%).
Les hémopathies de bon pronostic correspondent à cinq hémopathies lymphoïdes :
– lymphome de la zone marginale
– LLC/lymphome lymphocytique,
– lymphome folliculaire,
– lymphome de Hodgkin
– et lymphome lymphoplasmocytaire/macroglobulinémie de Waldenström)
et à deux syndromes myéloprolifératifs :
– leucémie myéloïde chronique
– et autres syndromes myéloprolifératifs chroniques
A l’inverse, 10% ont un pronostic défavorable (survie nette standardisée à 5 ans inférieure à 33%), il s’agit des leucémies aiguës myéloïdes et des syndromes myélodysplasiques/myéloprolifératifs.

Références :

  • Léone N, Voirin N, Roche L, Binder-Foucard F, Woronoff AS, Delafosse P, Remontet L, Bossard N, Uhry Z. Projection de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine en 2015. Rapport technique. Saint-Maurice (Fra) : Institut de veille sanitaire, 2015. 62 p.
  • Colonna M, Mitton N, Grosclaude P. Estimation de la prévalence (partielle et totale) du cancer en France métropolitaine chez les 15 ans et plus en 2008. Étude à partir des registres des cancers du réseau Francim. Boulogne-Billancourt, juillet 2014
  • Cowppli-Bony A, Uhry Z, Remontet L, Guizard A-V, Voirin N, Monnereau A, Bouvier A-M, Colonna M, Bossard N, Woronoff A-S, Grosclaude P. Survie des personnes atteintes de cancer en France, 1989-2013. Etude à partir des registres des cancers du réseau Francim. Partie 1 – tumeurs solides. Saint-Maurice : Institut de veille sanitaire ; 2016. 274 p.
  • Monnereau A, Uhry Z, Bossard N, Cowppli-Bony A, Voirin N, Delafosse P, Remontet L, Troussard X, Maynadié X. Survie des personnes atteintes de cancer en France, 1989-2013. Etude à partir des registres des cancers du réseau Francim. Partie 2 – Hémopathies malignes. Saint-Maurice : Institut de veille sanitaire ; 2016. 144 p.