Allergie et chimiothérapie : l’induction permet la tolérance
L’induction de tolérance à un anticancéreux, encadrée par une équipe multidisciplinaire, est une véritable aide thérapeutique pour permettre au patient de poursuivre sa chimiothérapie. En cas d’allergie à un médicament anticancéreux, le CHU Amiens-Picardie réalise ce bilan allergologique et maintient la continuité des cures de chimiothérapies selon un protocole de désensibilisation individualisé.
En 2021, 10 patients du CHU Amiens-Picardie ont été dépistés allergiques et 9 d’entre eux ont pu poursuivre leur schéma thérapeutique initial avec une bonne tolérance.

Comme tout médicament, les traitements anti-tumoraux (chimiothérapies conventionnelles et biothérapies) peuvent être source d’allergie occasionnant potentiellement des arrêts prématurés de traitement. Même si cette situation reste rare, elle a tendance à augmenter en raison de l’utilisation accrue des agents de chimiothérapie et de la survie plus longue des patients. Cependant, l’allergie ne doit pas constituer un obstacle au maintien d’une ligne de traitement efficace.
La confirmation de l’allergie est réalisée par un allergologue, en milieu hospitalier, via une série de tests cutanés (Pricks tests et IDR). Une fois le diagnostic posé, une induction de tolérance est réalisée, sous surveillance continue du patient. Elle consiste en l’administration progressive de doses croissantes du médicament espacées de périodes de « pause » afin d’évaluer la tolérance et d’adapter si nécessaire le traitement antiallergique.