Le service d’hématologie et de thérapie cellulaire du CHU Amiens-Picardie

Le service d’hématologie et de thérapie cellulaire du CHU Amiens-Picardie est centre de recours pour la Somme, l’Oise, une partie du Pas de Calais (Montreuil, Boulogne et Calais privés). Au fur et à mesure des années, il a complété son offre de soins, permettant l’accès aux différentes prises en charge (Allogreffes, CAR-T cells), mais aussi molécules innovantes en obtenant l’autorisation d’essais de Phase I.

Le service a développé une unité de recherche clinique, et s’adosse sur une unité de recherche fondamentale, HEMATIM, dirigée par le Pr Loïc GARÇON, centrée sur la différenciation érythrocytaire et l’étude des proliférations lymphocytaires et plasmocytaires.  L’ensemble de ses activités n’aurait pu être réalisé sans une équipe soudée (secrétaires, para-médicaux et médicaux).

Actuellement le CHU Amiens-Picardie répond à l’objectif du plan cancer qui est l’accès aux thérapeutiques innovantes pour tous les patients de son territoire de recours. La stratégie thérapeutique est envisagée pour chaque cas, au cours des Réunions de Concertation Pluridisciplinaires (RCP) hebdomadaires regroupant centres publiques et privés.

Dans le cadre de la prise en charge des proliférations lymphoïdes et plasmocytaires, l’établissement prend en charge l’ensemble des pathologies (Lymphomes, Leucémies Lymphoïdes chroniques, Waldenström, Myélomes et autres pathologies associées à un composant monoclonal).

Depuis 3 ans les CHU Amiens-Picardie est centre pour les CAR-T cells. Le traitement par cellules CAR-T (Chimeric Antigenic Receptor – T) ou CAR-T cells, est une stratégie d’immunothérapie cellulaire qui vise à combattre le cancer en s’appuyant sur le système immunitaire du patient. Dans le cadre du lymphome, les cellules CAR-T sont des lymphocytes T modifiés génétiquement dans le but de reconnaître et d’éliminer les cellules lymphomateuses. Après prélèvement des cellules lymphoïdes T du patient et transport vers un centre de production, celles-ci sont transformées génétiquement, leur permettant de reconnaitre la cible et surtout d’avoir un état d’activation et cytotoxicité entrainant la mort des cellules tumorales.

Les CAR-T cells sont réinjectées aux patients après un conditionnement par chimiothérapie permettant l’élimination des cellules T résiduelles et la multiplication des CAR-T cells. Cette thérapeutique nécessite la collaboration de plusieurs équipes médicales et para-médicales (Réanimation, radiologie, médecine nucléaire, neurologie, pneumologie), de l’unité de thérapie cellulaire, de la pharmacie qui a un rôle majeur dans la délivrance de ce médicament. La coordination (infirmier(e), secrétaire) est essentielle.

Contrairement à l’autogreffe qui est associée à une limite d’âge (65 ans), cette approche thérapeutique peut être proposée à des patients jusqu’à un âge avancé en fonction de l’état général. Actuellement les indications de ce traitement sont les Lymphomes diffus, folliculaires et du manteau en rechute, les leucémies aigues, et le myélome. D’autres indications, en cancérologie sont en développement.

Le service d’hématologie participe à de nombreux essais cliniques dans cadre des pathologies lymphoïdes faisant ainsi bénéficier les patients à l’accès à de nouveaux traitements. La présence du Pr Pierre Morel au sein du service, un des leaders mondiaux de la maladie de Waldenstrôm, permet une expertise pour cette pathologie orpheline. L’adossement à une unité de recherche permet de faire une recherche translationnelle (from bedside to bench (du patient à la recherche)) qui est essentielle dans le développement de nouvelle stratégie thérapeutique.

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